« Si Zarathoustra fait sortir du droit chemin ceux qui prêtent attention à ses sermons, ce chemin qu’ils quittent n’était droit qu’au regard des bergers et de leurs chiens. » Yves Dorion

Nous achevons le prologue aujourd’hui: Zarathoustra comprend désormais qu’il n’a plus à s’adresser à la foule – il lui faudra parler à des compagnons. Zarathoustra a quitté la cité ; le voilà qui entre dans l’errance et les rencontres des voyages. C’est à ce prix qu’il pourra enfin se faire entendre et comprendre.

Cette fin de prologue nous révèle la fin de toute la philosophie nietzschéenne: une vie de joie, une vie de danse. Zarathoustra dit qu’il ne pourrait croire qu’en un Dieu qui sache danser: c’est qu’à l’instar des danseurs, notre personnage recherche la légèreté et la grâce, non seulement dans les mouvements, mais aussi dans la conduite de la vie. Pour lutter contre l’esprit de lourdeur qui est son démon, il pourra également compter sur ses deux animaux, l’aigle et le serpent qui, descendus de la caverne eux aussi, vont l’accompagner dans son périple.

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